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Mohamed Ali Eltaher
 

Biographie

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LE RÔLE DE MADAME ELTAHER

Eltaher mena sa lutte tout seul depuis sa jeunesse, et ne s’est marié que plus tard dans sa vie. Le 23 février 1939, Eltaher épouse Zakeia Bezri, la mère de ses enfants et troisième de six enfants nés à des parents provenant de deux familles libanaises originaires de la ville de Saïda (Sidon) au Liban: les familles Bezri et Zantout. Les deux familles puisaient, croît-on, leurs racines ancestrales en Afrique du Nord. Les parents de Zakeia s'étaient déplacés de Saïda à Alexandrie en Égypte avec leurs six enfants après la Première Guerre mondiale et suite à une famine qui avait dévasté le Liban. Madame Eltaher grandi donc dans cette ville et poursuivit ses études chez les Soeurs de la Charité de Saint-Vincent de Paul.

Mme. Eltaher (1) avec ses camarades de classe
et leur prof. Soeur Anne-Marie (3) à Alexandrie en 1932

Le couple s’était d’abord rencontré pendant l’été 1938 à Hammana dans le Mont Liban alors qu’Eltaher visitait son frère Selim Bezri, qui était un de ses amis. Eltaher avait 42 ans, alors qu’elle en avait 24. Il faut noter qu’à l’époque, pratiquement tous les mariages étaient convenus d’avance. Bien que ce n’était certainement pas leur cas.

Portrait de mariage
de M. et Mme. Eltaher
Le Caire 1939

Mme. Eltaher a joué un rôle très important dans la vie de son mari, appuyant complètement sa mission et se tenant à ses côtés dans les périodes difficiles et les crises qui on profondément laissé leurs traces sur la famille. Elle était bien instruite et parlait couramment l’arabe, le français et l’anglais. Fort bien cultivée, elle connaissait assez bien les questions nationales et internationales de l’époque. Elle l’a aidé à réviser et à dactylographier les manuscrits de ses livres avant de les remettre aux imprimeurs. Elle accueillait ses invités, les membres de sa famille et ses compagnons au Caire comme à Beyrouth. Elle s’est aussi liée d’amitié avec plusieurs de ses amis et leurs épouses. Il va sans dire que pendant qu’il menait ses batailles avec elle à ses côtés, elle devait en même temps élever presque seule leurs deux enfants, et mener une vie assez difficile.

Madame Eltaher a elle aussi goûté à l’exil et à la prison, car elle fut emprisonnée par le gouvernement égyptien dans la Prison des étrangers au Caire après avoir été battue par un officier de police du Bureau des affaires arabes du ministère de l’Intérieur. Cet officier, le Amir-Alay (Colonel) Mohamed Youssef, avait presque misé sa carrière professionnelle pendant de nombreuses années sur la tâche de mettre Eltaher sous les verrous pour plaire aux autorités britanniques, qui contrôlaient l’Égypte à l’époque.

Malheureusement pour lui, il échoua dans sa mission malgré la décoration que lui avait remise par le gouvernement britannique en reconnaissance de services rendus pour mener une vie difficile aux nationalistes égyptiens et arabes.

 
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