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Souvenirs d'un autre temps: Le maire de Jérusalem, Hussein Salim El-Husseini (portant une canne et une cigarette) accompagné d’une délégation, dont un membre arbore le pavillon blanc tentant de remettre une lettre de reddition de la ville sainte signée par le Gouverneur ottoman Izzat Pacha juste au-delà des extrémités ouest de la ville dans la matinée du 9 décembre 1917 aux sergents James Sedgewick et Frederick Hurcomb (4ième et 7ième à partir de la gauche) du 19ième bataillon du London Regiment. Les sergents qui ont été pris de court pendant qu’ils servaient d’éclaireurs aux abords des premières lignes devant la force principale du général Sir Edmund Allenby, avaient refusé de recevoir la lettre. Mêmes les troupes qui arrivaient plus tard avaient elles aussi refusé de la recevoir.
Le maire de Jérusalem était accompagné d’une délégation officielle qui comprenait entre-autres son neveu Toufik Saleh El-Husseini, les inspecteurs de police Abdelqader El-Alami (en tenue d’apparat à gauche de la photo) et Ahmed Charaf (Deuxième à partir de la droite sur la photo), les deux policiers Hussein El-Assali et Ibrahim El-Zaanoun, ainsi qu’un groupe de jeunes gens dont Rouchdi Mohamed El-Muhtada, Jaouad Ismaïl El-Husseini, et Hanna Iskandar qui portait le drapeau blanc. Le maire était aussi accompagné d’un jeune photographe nommé Lewis Larsson, qui est devenu plus tard Consul de Suède à Jérusalem, et dont le rôle était de photographier la cérémonie. Aux Jérusalémites il paraissait que personne ne voulait leur capitulation, jusqu’à ce que le Brigadier-général C.F. Watson, commandant la 180ième brigade d’infanterie est arrivé et a accepté le document en entrant dans la ville. Larsson pouvait ainsi prendre sa photo en bonne et due forme.
L’histoire complète de la capitulation des Ottomans aux Anglais avait son côté ironique, car avant que le commandant en chef le général John Shea n’arrive aux portes de la ville, il s’était trouvé enlisé dans la boue en route et ne s’est présenté que bien après que la foule s’était dispersée. Lorsque Shea a appris que le jeune Larsson avait capturé le vrai moment de la capitulation sur son appareil photo, et non pas lorsqu’il a proclamé la loi martiale sur les marches de la Tour de David, il a ordonné à Larsson de détruire toutes les épreuves y compris les négatifs de la photo. Puis il a dépêché un officier pour s’assurer que ses ordres ont été exécutés.
Heureusement, une copie de la photo originale de ce moment historique a survécu et se trouve entre les mains du fils de Larsson Théo qui habite à Londres, et qui a publié un livre sur sa jeunesse à Jérusalem intitulé « Seven Passports for Palestine » (Sept passeports pour la Palestine). Il est important de noter que Théo Larsson est le mari de Barclay Sanders Larsson, la petite-fille de Herbert Olivier, dont la famille connaissait Flora et Freya Stark. L’importance de ce détail réside dans le fait que l’histoire complète de la reddition ci-haut mentionnée moyennant quelques modifications est empruntée entre-autres au livre suivant publié par l’écrivain américaine Jane Fletcher Geniesse à propos de la vie de Freya Stark, qui était une arabiste de renommée dans les années d’après-guerre.
Sources: “Passionate Nomad: The Life of Freya Stark”, by Jane Fletcher Geniesse, Random House Editors, New York (1999), p.151; et le site Web “New Zealand History on-line”:
http://www.nzhistory.net.nz/media/photo/jerusalem-surrender-party.
http://www.jerusalemquarterly.org/ViewArticle.aspx?id=361
© Photo - Imperial War Museum, London
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