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Mohamed Ali Eltaher
 

Biographie

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INITIATIVES ET PRISES DE POSITION

Dans les années soixante on demanda à Eltaher d’écrire une courte description de sa vie y compris ses interventions dont il est particulièrement fier. Voici un résumé de ce qu’il avait écrit :

« Ma vie a été caractérisée par le malheur, la misère, les troubles, la privation, la pauvreté et la fuite. Même maintenant après avoir dépassé les soixante cinq ans. La lutte que j’ai menée à travers les journaux que j’ai publiés était concentrée autour des questions relatives à l’Égypte et ‘Bar Echcham’ (c'est-à-dire les pays de la Méditerranée orientale, aussi connus sous le nom de Grande Syrie). Les journaux couvraient de même les questions arabes et celles des pays musulmans en général. Dans l’espace d’un demi siècle, avant et après avoir publié le journal ‘Ashoura’, j’ai rédigé et publié plus de mille articles pour défendre la patrie arabe partout, et en particulier ma patrie ancestrale, la Palestine. Des articles ont été publiés dans d’autres journaux et revues apparaissant dans d’autres pays arabes ainsi que dans les pays d’immigration dans les Amériques. Quand aux exploits dont je suis bien fier, en voici quelques exemples :

1- En 1921 j’ai réussi à sauver le leader soudanais Mohamed El-Hassan Kamel de la prison de Khartoum où les Britanniques et ceux qui collaboraient avec eux l’avaient incarcéré.

2- En 1924 j’ai pu dégager le célèbre érudit Cheikh Mohamed Nassif de Jeddah du village d’Aqaba, où le roi Hussein Ben Ali, le Charif de la Mecque, l’avait exilé.

3- En 1942 et grâce au soutien du leader nationaliste et Premier ministre de l’Égypte  Moustafa El-Nahhas Pacha, ainsi qu’avec l’aide de son bras-droit et son Ministre des Affaires étrangères le Dr. Mohamed Salaheddin Pacha, j’ai pu sauver Abdel-Kader El-Husseini le célèbre commandant de la résistance palestinienne qui a été plus tard martyrisé d’une prison dans la ville d’Amara en Irak, où les Britanniques l’avaient emprisonné.

4- Je suis aussi fier du succès de mon intervention auprès du roi Farouk d’Égypte, ainsi que du plan que j’avais initié en 1946, et qui a permis de sauver l’Émir Abdelkrim El-Khattabi, leader de la révolte du Rif au Maroc, ainsi que les membres de sa famille de leur captivité entre les mains des français.

5- J’ai aussi réussi à sauver le leader yéménite Ahmad Mohamed Noman de la cruauté de l’Imam Ahmad, roi du Yémen.

6- En 1948 j’ai pu libérer le nationaliste algérien El-Fodayyel El-Ouartalani de sa détention à bord d’un navire qui voyageait entre la Mer Rouge et la Méditerranée après son évasion du Yémen où il devait être mis à mort.

7- En 1950 j’ai pu épargner le nationaliste syrien Dr. Amin Roueyha de la mort après avoir été accusé faussement d’être impliqué dans un complot pour assassiner le Chef de l’État major syrien, le colonel Adib Chichakly, qui est devenu plus tard président de la République syrienne.

8- En 1953 j’ai encore une fois réussi à sauver le même Dr. Amin Roueyha de la colère du Prince Michaal Bin Abdel-Aziz lors d’une visite que j’effectuais à Jeddah en Arabie Saoudite.

Lorsque j’habitais l’Égypte, j’ai fais de mon mieux pour aider les expatriés  parmi les Arabes et les Musulmans, et soutenir les patriotes qui venaient en Égypte pour diffuser des renseignements au sujet de la lutte de leurs pays de l’occupation étrangère, et leurs efforts à les libérer. Je les soutenais autant que je le pouvais, soit concrètement, soit moralement ou au moins en leur offrant la publicité nécessaire à leur cause. Je poursuivais ceux qui collaboraient avec les puissances coloniales là où ils se trouvaient. Je les combattais, je les exposai, je les poursuivais, et je les attaquai verbalement, par écrit, et parfois physiquement!

Je soutenais aussi les jeunes arabes et les étudiants un peu perdus que je rencontrais en Égypte, et que j’aidais à se faire admettre dans les écoles, les collèges et les universités, surtout avant que les pays Arabes ne prennent leur indépendance et avant l’ouverture des missions diplomatiques et consulaires. Dieu soit loué que j’ai pu aussi libérer plusieurs détenus politiques innocents ; et lorsque je faisais face moi-même à des malheurs et des situations difficiles semblables, je trouvais du soutien de la part de tout le monde y compris de la part d’autres que je ne connaissais guère. »

Eltaher a joué un rôle important non seulement en ce qui concerne les questions arabes, mais il a aussi pris des initiatives qui ont affecté d’autres militants comme lui qui luttaient pour la liberté de leur peuple. Il a ainsi exercé une influence marquée sur la conduite de leur combat pour se débarrasser de l’occupation coloniale. Il va de soit que le fait de prendre de telles initiatives suppose que l’on ait adopté les principes qui les nourrissent.

La position qu’il a adoptée à l’égard du Gouverneur militaire britannique de Naplouse en constitue un parfait exemple au début de sa vie de militant pour la liberté. Puis vint son appui au leader nationaliste tunisien Habib Bourguiba et à la cause tunisienne. Autre exemple: il réussit à libérer le leader de la révolution du Rif marocain, l’Émir Abdelkrim El-Khattabi, des mains des Français. Ces trois exemples entre autres jettent la lumière sur sa personnalité unique, sa connaissance approfondie de la nature humaine, son style action-sans-frontières et sa vision globale de l’ensemble des questions relatives à la nation arabe.

 
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