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Mohamed Ali Eltaher
 

Biographie

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ANNEXE 2

ÉMIR CHAKIB ARSLAN

Émir Chakib Arslan (Abou Ghaleb) (1869 ? – 1946) et Eltaher étaient bien proches l’un de l’autre. Il ne serait pas exagéré de dire qu’Eltaher prenait l’Émir Chakib, son aîné, pour exemple dans pas mal de choses. Un homme chic, l’Émir était un notable libanais de renommée et un des princes de la communauté druze, qui a joué un rôle important dans la vie politique de la Syrie et du Liban. Sa famille continue de jouer ce rôle de nos jours par le truchement de son petit-fils Walid Jumblat, qui est considéré à présent comme étant le doyen de la communauté druze au Liban.

Émir Chakib a aussi joué un rôle multilatéral important dans le but de rapprocher les Arabes en général et les Musulmans en particulier, afin qu’ils puissent prendre des positions unies face au colonialisme étranger qui sapait leurs pays et leurs peuples. Sans toutefois entrer dans les aspects religieux de l’Islam, il considérait cette religion comme un facteur socio-politique qui pourrait aider à rallier ces peuples autour d’un but commun.

S’il n’était pas issu d’une famille aisée, de renommée, et qui bénéficiait d’une certaine bienveillance de la part des Ottomans, il n’aurait possiblement pas pu jouer le rôle nationaliste qu’il s’était tracé.

En 1908 l’Émir Chakib occupait le poste de Vice-gouverneur, “Qaem-Maqam”, de la région du Chouf au Liban. Il est ensuite devenu député du Horan (en Syrie) au Parlement ottoman. Il a aussi joué un rôle politique important pendant ses années d’exil que lui a imposé la France en Suisse, grâce aux bons contacts qu’il cultivait avec les nouveaux maîtres de la Turquie vers la fin de l’Empire ottoman, c’est-à-dire Enver Pacha, Talaat Pacha, Djemal Pacha et Mustafa Kemal Atatürk. L’Émir Chakib jouissait de même de bonnes relations avec les hauts responsables allemands de l’entre deux guerres ainsi qu’avec les nationalistes des mouvements de libération nationale dans les pays du Machreq et du Maghreb. Son épouse Salima El-Khass, qui était d’origine circassienne, lui donna un fils, Ghaleb, et deux filles, Nazirah et May (la mère de Walid Joumblat).

Pour apprendre plus sur le rôle joué par l’Émir Chakib Arslan, les lecteurs sont encouragés de consulter les œuvres suivantes, y compris le livre dont Eltaher était l’auteur et intitulé “Zikra Al-Amir Shakib Arslan” “À la mémoire de l’Émir Chakib Arslan” :

- “Amir Al-Bayan Chakib Arslan”, c’est-à-dire “Émir Chakib Arslan : Le Prince de l’éloquence ” par
Cheikh Ahmad El-Sharabassi, Le Caire 1963.

- “New episodes in Moroccan nationalism under colonial rule: reconsideration of Shakib Arslan’s centrality in light of unpublished materials”, par Dr. Umar Ryad, The Journal of North African Studies, Vol. 16, No. 1, Mars 2011, 117–142.

- “Islam against the West: Shakib Arslan and the Campaign for Islamic Nationalism”
par William L. Cleveland, University of Texas Press, Austin, Texas 1985.

(Malheureusement le moins qu’on puisse dire en ce qui concerne cet ouvrage est que la première tranche de son titre, néanmoins “Islam against the West”, induit en erreur, car ni l’Islam, ni l’Émir Chakib sont contre l’Occident. Il est concevable que cette expression ait été ajoutée pour rendre ce bon livre plus vendable en Amérique du Nord.)

 
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